Les problématiques que nous avons EXPLORées avec nos clients

Prospective

Comment passer d’un modèle d’efficacité de l’entreprise, rendu possible par l’énergie carbonée à un autre modèle ? Quel nouveau business model ? Sur quel nouvel imaginaire collectif refondre la raison d’être de l’entreprise ? Qu’est-ce qu’une entreprise au XXIème siècle ?

Développement de la ville

Comment rendre à nouveau désirable un quartier délaissé, une zone de mono-usage, un lieu de non-vie ? Quel positionnement adopter ? Quel nouveau récit développer ?

Commerce

Quel est le rôle, la place des lieux physiques de commerce dans nos vies, alors que le numérique nous envahit ? Quel est le futur du centre commercial ?

Industrie

En quoi l'espace pourrait-il être utile à l'humanité dans un futur proche ?

Quel est le modèle de l'usine pour une économie flexible, urbaine, durable ?

Quels relais de croissance identifier pour un acteur de la chimie de spécialités, dans un marché mature et consolidé?

Services Financiers

Quel rôle les banques et les assureurs pourraient-ils jouer dans le futur ? Comment pourraient-ils répondre à l’évolution des aspirations des individus et des sociétés ? Quelles nouvelles promesses pourraient-ils faire ?

Manifeste

Mars 2020

Ordre et désordre. Comment imaginer le prochain ordre ?

Si l'économie à laquelle nous sommes habitués n'est plus pérenne car son environnement biologique ne lui permet plus de s'épanouir, de quoi faut-il rêver désormais?.

Pourquoi cette économie n'est-elle plus à 100 % efficace, et soudainement si vulnérable, si ce n'est parce que nombre de conditions de son existence ne sont pas suffisamment prises en compte dans son calcul.

Prendre en compte ces conditions n'est pas un ajustement à la marge. C'est un nouveau périmètre de calcul à définir, mais aussi la possibilité de formuler un nouvel imaginaire qui fasse sens, qui modifie ce que « créer de la valeur » veut dire, change la notion de plaisir, stimule la création de nouveaux liens, déclenche des engagements collectifs.

Une entreprise pourra-t'elle être encore crédible et séduisante, si elle ne peut, au sortir de cette crise, que proposer un plan de sécurisation de son résultat à court, voire à moyen-terme, en réaffirmant seulement ses vérités antérieures?

Il faut imaginer autre chose à dire. En plus.

Quelque chose qui puisse susciter de l'espoir et montrer que quelque chose d'essentiel a été compris. Ce ne sera pas encore une réponse (qui pourrait la formuler de façon crédible aujourd'hui ?), mais des questions auxquelles l'entreprise doit désormais s'atteler, car leur résolution intéresse toute la société.

Qu'autant de valeur boursière puisse disparaitre à nouveau aussi facilement, qu'autant de certitudes puissent être balayées d'un coup de virus, qu'autant d'angoisse, de souffrance, de tristesse puissent s'imposer à l'ensemble de l'humanité en si peu de temps ne militent pas pour la continuité d'un « business as usual », mais pour une période d'humilité, de réflexion et de recherche sur ce qui, désormais, pourrait être désirable.

Les modalités d'exploration de cet imaginaire existent. Elles sont tout aussi rigoureuses et satisfaisantes pour des esprits cartésiens que celles, principalement technologiques, qui ont permis le développement de l'économie moderne. Mais elles portent sur des savoirs qui n'entraient pas jusqu'à présent dans l'équation: l'évolution prévisible du biotope et de la performance de l'espèce humaine, la critique proposée par les sciences humaines sur la société dans laquelle nous vivons, la production artistique, la compréhension contemporaine, scientifique de ce qu'est la nature humaine, dont les résultats sont à l'opposé de celle, purement idéologique, des Lumières, sur laquelle s'est pourtant construite notre société occidentale.

Ainsi exposés à d'autres façons de comprendre le monde, des croyances tombent, d'autres apparaissent: le périmètre de calcul se transforme, un nouvel imaginaire peut se développer, de nouveaux systèmes stimulants de création de valeur apparaître, parce qu'à nouveau 100% efficaces.

Le champ des possibles se ré-ouvre pour l'entreprise. A un système de valeurs existant, de plus en plus contraint et dans lequel elle lutte pour sa survie, succède un système à la configuration différente et au potentiel à nouveau séduisant.

A ces conditions, la sortie du labyrinthe du désordre est possible.

Nous avons cru tenir un ordre pérenne car efficace, il n'est plus car nous n'avions pas « tout inclus » dans son calcul. Il faut en trouver un autre. Loin du « mauvais infini » d’Aristote, retrouver quelque chose qui puisse se répéter, se prolonger, durer.